Abou Guitteye martyrisé, Bama Art victime de son énorme succès

Bien avant la Covid les opérateurs culturels maliens souffraient déjà. Ce sont pour la plupart des entrepreneurs culturels en bonne et due forme. Ils paient impôt, taxes, droits d’auteur. Ils créent de l’emploie et ils font rayonner la culture et les artistes maliens. Comme si cela ne suffisait pas, ils sont aussi victimes de l’inertie des pouvoirs publics.

Entreprendre au Mali c’est difficile, mais entre prendre dans le domaine de la culture est deux fois plus difficile. Considéré comme secteur à risque et à rentabilité improbable, les banques et les assurances s’en méfient.Les rares financements qui existent tombent par parcimonie. Les sponsors et les annonceurs ne se pointent que lorsque ton concept cartonne. Ils te lâchent à la moindre contre-performance. Ce qui explique le fait que la plupart de nos opérateurs culturels à succès ne doivent leur réussite qu’à eux-mêmes. Eh bien, qu’à cela ne tienne, nos opérateurs culturels se résignent et résistent.
Vous pouvez ne pas les aider, mais pourquoi s’évertuer à saquer autant d’efforts ?
Pourquoi ce manque de considération et de reconnaissance de la part de certaines autorités ?

Abou Guitteye ne mérite pas ça !

Intempéries, deuils nationaux, couvre-feu, mesures restrictives, pressions, la Team Bama Art s’est battue contre vents et mariées pour lancer et maintenir ce concept qui plait tant aux maliens. Bama Art reste depuis sa création un espace sûr et saint. Un espace d’échange et de divertissement par excellence. Il est de surcroît l’un des rares évènements où se côtoient les maliens de toutes les catégories sociales. Édition après édition,les promoteurs mettent le paquet pour satisfaire et fidéliser ce public qui avant Bama Art ne savait plus où décompresser sainement.
Autorité communale de la commune III, pourquoi votre autorisation est passé de « gratuit à 300.000 FCFA par jour » ?

Au cas vous l’aurez oublié, c’est le succès de Bama Art qui a redonné toute sa valeur à ce « remblai » qui au lieu de recueillir le « Monument du cinquantenaire », était devenu ce vide environnemental au beau milieu du fleuve Niger. Il est resté vide comme la case que nos pouvoirs publics réservent à la culture dans le canevas de leurs programmes de développement.
Hier soir encore il est resté vide alors que des milliers de bamakois devraient y fêter leur « Selifitini », à cause d’une décision que bon nombres trouvent à la fois injuste et arbitraire. Ils sont restés sur leur faim parce que vous leur avez privé d’un moment unique.

Je suis la « Culture » et suis « Bama Art » !
Arrêtons l’injustice avant qu’elle n’arrête tout !

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