Mali : Le « Bari» ou l’identité culturelle de Dioïla

Le « Bari» » est un instrument de musique traditionnelle du cercle de Dioïla ( Banico). De tous les instruments, il est le plus connu et demeure accolé à l’identité même de la localité.

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Le « Bari» est un ensemble de quatre instruments de musique traditionnelle du Banico : le « doundounba » (le grand tambour), le « nèkè » (la moitié d’une grande barrique), le « djembé » (tam-tam) et le « djembédeni » (le petit tam-tam). Ils sont tous joués par les hommes à l’aide d’une baguette en bois dont l’extrémité est recouverte de caoutchouc. Le «Bari» »renvoie aussi à la troupe toute entière qui joue.

A l’origine, le « Bari» était destiné à être joué pour encourager les cultivateurs. Aujourd’hui, il est l’instrument privilégié lors des cérémonies, des baptêmes, de circoncision, de mariage et bien d’autres. Il se joue sur la place publique, dans un cercle formé par la foule.

Ce cercle constitue la scène où dansent énergiquement les hommes et les femmes, dans une file indienne exclusive à chacun. A la tête de la file, se trouve un homme appelé « Bari nièmogo ». Il donne le ton et les rythmes de danse à adopter. Un seul morceau de « Bari» peut atteindre jusqu’à 40 minutes.

Le « Bari» se chante par les femmes. La chanteuse dit les éloges des vaillants hommes, des grands propriétaires de bétails, de champs, d’ors. Les spectateurs donnent des sommes significatives à la chanteuse pour l’encourager.Les chansons portent sur le succès, l’amour, la mort, la bravoure, la méchanceté.

Boubacar
DIALLO

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