Mali : Bama-Art, lieu de rencontre et carrefour de brassage culturel

Expositions, dégustations dans différents restaurants sur place, musique rythmée avec l’attente du public, oui nous sommes bien à Bama-Art, lieu de rencontre, de festivités, d’échanges et de changement d’airs. Cet événement culturel mensuel (qui a lieu le premier week-end de chaque mois), accueille des participants venant de divers horizons. La 8ème édition s’est tenue du vendredi 5 avril au dimanche 7 avril 2019 sur la berge du fleuve Niger (Place du cinquantenaire)

L’artiste Kader de Gao

Ce vendredi à 21 heures, le public commençait déjà à venir sur place. DJ Idriss à l’animation, ça réservait du lourd. Devant la grande joie du public, il appela Donko M’Boup, l’étoile montante de la musique malienne, qui avait participé il y a quelques années à Mini-star. Il a fait vibré l’assistance par son morceau intitulé ‘’ Ni Djon Ma sa Kow Bê Djurubila’’. Après, s’en sont suivis plusieurs de ses titres qui dénoncent les défauts de notre société tels que l’égoïsme, la haine, la détérioration de l’amitié, l’infidélité et la trahison dans l’amour,…

Ce couple venu assister à Bama-Art, s’avoue être impressionné par la prestation de ce jeune artiste. Selon eux, l’endroit est beau et le climat est amusant et très ambiancé avec la musique. En plus de cela, ils trouvent que Bama-Art est un lieu de dissipation de soucis pour leur couple et de détente après toute une semaine de travail. « C’est une sorte de revivification de notre amour », conclut Mme Bamba.

Ce groupe de jeunes, constitué de quatre garçons, est venu de Tombouctou pour assister également à l’événement. Ils pensent (ces jeunes), que cet événement est super en termes de divertissements et de rencontres avec des jeunes d’autres horizons.

Dans ce stand, ce sont des colliers, perles, bracelets, sacs traditionnels,… qui sont présentés. Ces produits sont du « Made in Niger ». Galiou Oumar, confie que son séjour au Mali se passe dans de très bonnes conditions, « le Malien est convivial ». « Je suis venu exposer à Bama-Art, c’est ma première fois, mais les clients achètent mes articles et je trouve cela très bien », conclut-il.

La soirée fut encore belle, quand fut la rentrée de « Van Guitare » sur scène. Le public était très chaud face aux sons des cordes tonifiantes de sa guitare et ses « dreadlocks » qui lui donnaient un trait de « reggae man ». La combinaison de son instrument (la guitare) avec le tam-tam, la voix, le piano, faisait le fort de sa prestation. Déjà, une partie du public s’était massée devant le podium pour se démarquer avec des pas de danses. On aurait vite deviné que les spectateurs n’attendaient que son arrivée pour être plus motivés. A travers son titre ‘’ Teriya Youman’’, il a retracé les bienfaits d’une bonne amitié.

Van Guitare

DJ Idriss, communément appelé « Tonton Idriss », animateur de la fête, se félicite de l’ambiance festive et surtout fraternelle qui règne à Bama-Art. Il trouve le public très sympa et coopératif. « Bama-Art permet d’oublier beaucoup de problèmes, digérer les crises que traverse notre pays, alors quoi de bon que de venir entre cousins, cousines, amis, familles,… Ça permet également de se divertir dans le bon sens, car à Bama-Art, il n’y a pas d’alcool, pas d’excitants,…». Enfin, il a exhorté des potentiels partenaires et sponsors à s’associer davantage à l’événement pour la réalisation et la concrétisation encore plus de beaux projets.

Master Soumy, rien à dire pour sa prestation, « mots éveillant et touchants » la conscience de la jeunesse. Déjà, on sentait un amour pour le pays à travers son habillement qui reflétait les couleurs de notre drapeau national (vert-jaune-rouge). Il estime que Bama-Art est un bon cadre d’échanges sur les questions brûlantes de l’actualité de notre pays, à travers les chansons des artistes. « Cet événement n’est pas seulement l’amusement, mais c’est aussi un lieu de prise de conscience de la jeunesse sur les enjeux qui animent notre pays. Jeunes réveillez-vous et battez-vous pour la cause du Mali », tels ont été ses mots de conclusion.

Bama-Art n’a pas fini d’impressionner d’impressionner. Les organisateurs promettent de préparer encore plus grand. Alors, ce n’est qu’un salut pour la bonne marche et la continuation de cet événement, qui est un espace de rapprochement entre les Maliens et des jeunes venant d’autres pays.

Sory Ibrahim Keita ; Adama Sanogo

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