Les présidents français et italien rendent hommage à Léonard de Vinci

Emmanuel Macron et Sergio Mattarella se recueillent ce jeudi 2 mai au matin sur la tombe du génie florentin, au château royal d’Amboise, à l’occasion des 500 ans de sa mort.

Le programme est bien calibré. Emmanuel Macron et Sergio Mattarella se recueillent sur la tombe de Léonard de Vinci en fin de matinée, avant de déjeuner au Clos-Lucé, le château où a vécu l’artiste florentin accueilli en France par François 1er.

Ils rencontreront ensuite, à Chambord, 500 jeunes Français et Italiens réunis autour d’ateliers animés par des personnalités du monde de la science et de la culture, parmi lesquelles l’architecte Renzo Piano, la physicienne Fabiola Gianotti, l’astronaute Thomas Pesquet ou l’écrivain Alessandro Barrico.

Tensions franco-italiennes

Si la journée se veut d’abord l’occasion de célébrer le génie florentin, elle doit aussi permettre d’oublier un temps les nombreuses polémiques qui opposent Rome et Paris. Car si la bonne entente existe entre deux présidents europhiles, il n’en va pas de même entre le président français et les hommes forts de l’exécutif italien.

D’ailleurs, ces célébrations ont elles-mêmes provoqué des escarmouches autour du prêt de toiles du maître florentin pour une exposition au Louvre. « La France veut faire passer Léonard pour un Français », « la France ne peut pas tout avoir », avait déclaré la secrétaire d’État à la Culture Lucia Borgonzoni, tandis que Matteo Salvini réclamait « le retour de la Joconde ».

Les polémiques se succèdent en fait depuis la formation du gouvernement Conte. Il y a eu la mise en garde de Macron contre « la lèpre » populiste de Salvini, l’immigration et la fermeture de la frontière de Menton-Vintimille, le soutien de Salvini et Di Maio aux « gilets jaunes », qui a provoqué un bref rappel de l’ambassadeur, une première dans les relations bilatérales modernes.

En Italie, le sentiment anti-français gagne

Et tout récemment, il y a eu cette protestation de nombreuses personnalités contre la réduction drastique du nombre de professeurs d’italiens en France par le ministre Blanquer.

Cette visite de Sergio Mattarella permettra donc de rappeler la force de la relation qui unit les deux pays, mais elle ne suffira sans doute pas à faire taire le sentiment anti-français qui monte dans une partie de la population italienne, ni à stopper les polémiques, surtout à l’approche des élections européennes.

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